Cette semaine ont eu lieu à Can Tho les 10èmes assises de la coopération décentralisée franco-vietnamienne. Cet événement, organisé conjointement par le comité populaire de la ville de Can Tho et Cités Unies France, avec le soutien des ministères des affaires étrangères des deux pays, a vu la participation de collectivités territoriales (villes, départements, régions) françaises et vietnamiennes, et de nombreuses entreprises sur deux jours. Ateliers-débat, conférences, foire commerciale, sur des thèmes aussi divers que le tourisme, l’environnement ou la santé : ces journées visaient à permettre une meilleure connaissance des défis respectifs auxquels les deux pays font face, en partant des besoins locaux.
La coopération décentralisée désigne toute relation de jumelage ou de partenariats unissant des collectivités locales de deux pays entre elles. Les gouvernements s’y intéressent bien sûr, mais la coopération décentralisée joue un rôle propre dans la relation bilatérale. Des liens humains se tissent plus facilement et des projets, d’une envergure certes différente, répondent aux préoccupations des populations au quotidien.
Ce mécanisme de coopération entre la France et le Vietnam a commencé en 1989, lorsque la région Île-de-France et la ville de Hanoï sont devenues partenaires. A mesure de l’ouverture du Vietnam, d’autres collectivités ont suivi la voie. La région Rhône-Alpes (désormais Auvergne-Rhône-Alpes) s’est ainsi jumelée avec Ho Chi Minh-Ville dès 1997, avec notamment pour résultat la création d’un centre de prospective et d’études urbaines, le PADDI, en 2006. Après avoir reposé sur l’appui au développement, les collectivités échangent aujourd’hui expériences et savoir-faire, qui servent aux deux parties. Le cas du PADDI est significatif. Les chercheurs français sont en contact direct avec les services techniques de la ville ; ils contribuent, par leur force de proposition et d’analyse, à la métamorphose de Ho Chi Minh-Ville.
Le partenariat stratégique signé entre la France et le Vietnam, en septembre 2013, et les visites officielles, dont celle du Président de la République les 6 et 7 septembre derniers, donnent un cadre à la relation bilatérale. Les contrats commerciaux, le dynamisme des entreprises et les échanges culturels sont ensuite ce qu’il y a de plus visible, mais les collectivités territoriales auront un rôle à jouer dans les relations internationales au XXIème siècle, en particulier en développant les rapports humains.
Source : https://ho-chi-minh-ville.consulfrance.org/Grand-angle-La-cooperation-decentralisee-l-autre-visage-de-la-relation
|