Ce cliché, pris vers la fin des années 1950 et difficile à situer, montre la permanence de l’utilisation de l’espace aquatique jouxtant la berge de l’arroyo à des fins d’habitat semi-lacustre. Sur cette étroite bande semble se concentrer une population aux conditions de vie très précaire. Il ne s’agit plus de populations dont la survie dépend de leur activité économique sur l’arroyo (on ne note d’ailleurs pas la présence d’embarcations) mais de populations rejetées aux marges d’une cité dont la rivière n’est plus le principal poumon. L’habitat n’est pas formé de bateaux-maisons » mais de masures construites avec des matériaux de récupération (bois et tôles ondulées). Là encore, on peut noter une forme de hiérarchisation dans l’occupation de l’’espace terrestre adjacent à l’arroyo avec un premier niveau correspondant à une bande semi-aquatique réservée aux plus pauvres et un deuxième niveau où coexistent des maisons de type villa et de petits immeubles.
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