Si la politique d'ouverture (à une libéralisation de l'économie et vis à vis des pays étrangers), votée par le gouvernement vietnamien en 1986, a donné une reconnaissance aux investisseurs étrangers, elle a également donné, de fait, une existence à un nouvel acteur-auteur du développement urbain, le propriétaire individuel et privé. L'action de ce dernier se concrétise par une multitude d'actions ponctuelles dont l'ensemble traduit un développement endogène dynamique qui s'appuie sur le tissu actuel, comprenant les ruelles, et densifie l'agglomération existante. parallèlement, les institutions gouvernementales ne prennent en compte que les voies d'une largeur égale ou supérieure à douze mètres et continuent à planifier des ensembles d'habitat collectifs et une densification de l'agglomération existante. Ainsi, l'habitat comme l'environnement construit des secteurs d'habitat présententune dualité complète. A travers la mise en relation de multiples exemples observés, des documents ou des discours produits parl es institutions administratives et le fonctionnement de l'ensemble,l'analyse menée met en évidence les liaisons de ces modes de productions, et par là dégage des modes d'action propres au Viêt Nam de la période d'établissement de la politique "du renouveau". Il s'agit, au delà des premières contradictions apparentes de comprendre comment chacune des actions su situe au sein d'un ensemble, cohérent, qui constitue le développement urbain de Hô Chi Minh Ville. Car, lon d'être étanches l'un à l'autre, les processus institutionnels et les dynamiques endogènes sont liés au sein d'une société qui privilégie le contexte relationnel et évite la confrontation par une juxtaposition d'actions, établies séparémment pour répondre chacune à une question posée.
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